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sur la balance du Commerce.

tains servent de base à tous les calculs employés pour connoître la balance du commerce, qu’on détermine ordinairement par les registres des douanes & le prix du change. Tout le monde convient que les registres des douanes sont insuffisans. Il en est de même du prix du change, à moins qu’on n’en fasse une étude particuliere, pendant le même espace de tems, chez toutes les nations, sans distinction de celles qui sont plus ou moins commerçantes, & qu’on n’ait une connoissance certaine de toutes les sommes qui sont soldées en espece chez tous les peuples, ce qu’on peut assurer être impossible. C’est par cette raison que tous ceux qui ont écrit sur la balance du commerce d’Angleterre, n’ont appuyé leur systême que sur la quantité & la valeur des marchandises & des denrées importées & exportées chez les nations étrangeres.

Il y eut une alarme générale en Angleterre, lorsqu’on vit, dans les écrits de M. Gée, une espece de démonstration, appuyée sur les détails les plus circonstanciés, pour prouver que la balance du commerce étoit telle-