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sur le Crédit public.

rale des peuples & des créanciers, mettra les souverains & les administrateurs des républiques dans l’impuissance de contracter de nouvelles dettes, ils seront même forcés à manquer à une partie de leurs engagemens, à suspendre une partie des paiemens, ou à prendre d’autres mesures également contraires à la foi publique ; mais les approches de discrédit, annoncé toujours par l’impuissance de nouveaux emprunts, obligeront les états à faire la paix, & à se procurer la tranquillité extérieure par des traités avec les puissances étrangeres. La guerre une fois terminée, les ministres mettront en usage les moyens propres à rétablir le crédit ébranlé, & à ramener la confiance ; or, on ne peut y parvenir que par le retranchement d’une partie des arrérages, l’établissement d’une caisse de remboursement, & la continuation d’une partie des impôts établis durant la guerre. Le retranchement d’une partie des arrérages, & la diminution des impôts doivent être combinés de façon que les revenus de l’état soient assez forts pour payer exactement les arrérages conservés, & pour