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sur les Impôts.

RÉFLEXIONS DU TRADUCTEUR.

On ne peut s’empêcher de reconnoître la justesse des observations de M. Hume. Les impôts, quelque multipliés qu’ils aient été en Europe depuis un siecle, n’ont mis aucunes entraves à l’industrie, qui s’est accrue au contraire, au grand avantage du commerce général. L’or & l’argent du Nouveau-Monde y ont contribué sans doute, en répandant plus d’especes dans la circulation, & en mettant les contribuables plus en état de satisfaire aux impositions demandées par les souverains. Dans tous les tems les peuples se sont élevés contre les impôts, ne se sont soumis qu’avec peine, soit dans les monarchies, soit dans les républiques, aux taxes nouvelles qui leur étoient imposées. On ne peut douter cependant que les souverains & les administrateurs des états ne se portent qu’à la derniere extrémité à la levée de nouveaux impôts. L’or & l’argent levés sur les contribuables ne restent pas en dépôt