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sur l’intérêt de l’Argent.

du commerce & des richesses du royaume. Les gains immenses des financiers depuis 1724, jusqu’en 1756, n’ont pas peu contribué à soutenir l’intérêt de l’argent ; les profits des affaires de finance étoient si considérables, que les financiers ne faisoient aucune difficulté de payer un gros intérêt des sommes qu’ils étoient obligés d’emprunter pour faire leurs fonds, & les profits de toutes les affaires de finance les en dédommageoient avantageusement ; ils les partageoient même sans peine avec le public, par le paiement des intérêts qu’ils étoient obligés de lui payer, & on peut dire avec vérité que les fortunes faites dans les affaires de finances, ont contribué plus que toute autre circonstance à soutenir l’intérêt de l’argent.

Enfin, la quantité de vaisselle & de bijoux s’est prodigieusement accrue dans le royaume depuis 1665 ; il y a tout lieu de penser qu’une grande partie des métaux dont le commerce a enrichi la nation, a été employée à cet usage, ce qui a diminué l’accroissement de la quantité des especes. La