Page:Hume - Œuvres philosophiques, tome 7, 1788.djvu/103

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
95
sur l’Argent.

absolument indifférente ; leur accroissement successif, & leur circulation dans l’état, méritent seuls l’attention des législateurs, & cette dissertation peut servir à donner une idée de l’influence que l’accroissement & la circulation des especes peuvent avoir dans l’ordre politique. Nous observerons, dans l’essai sur l’intérêt de l’argent, que dans cette matiere, ainsi que dans celle que nous venons de traiter, un effet nécessaire a été pris pour la cause, qu’on a attribué à l’abondance de l’argent, ce qui n’étoit que la conséquence du changement des mœurs & des usages des peuples.

RÉFLEXIONS DU TRADUCTEUR.

Il seroit à desirer que M. Hume eût apporté plus d’ordre & de méthode dans son essai sur l’argent ; il auroit évité des apparences de contradiction, qui jettent de l’obscurité dans une matiere déjà difficile à entendre par sa nature, & qui embarrassent le lecteur. Je crois cependant, après une