national, chargés de quelques additions, que des accidens très-naturels y ont introduites. Nous avons vu que ces additions regardoient la différence des sentimens, par rapport au droit de remplir le trône. Tout changement de succession déplaît à un amateur passionné de la monarchie, de pareils changemens lui semblent trop tenir de la république. D’un autre côté, un homme enthousiasmé pour la liberté voudroit y subordonner toutes les parties du gouvernement. Mais quoique le principe qui anima les Whigs, & celui qui anima les Torys, fussent l’un & & l’autre d’une nature composée, il est cependant à remarquer que les ingrédiens qui dominoient dans ces deux compositions, ne correspondoient point. Le Tory
se rangèrent du parti donc ils se promettoient le maintien
de la liberté & de la tolérance.
La conduite que ces deux partis ont tenue par rapport aux
affaires étrangeres, prouve la même chose. Les Whigs ont
toujours été pour la Hollande, & les Torys pour la
France. En un mot, ces preuves sont si évidentes, que c’est
presque un hors-d’œuvre d’y insister.