manquer de s’unir aux Cavaliers qui faisoient le parti de la cour, & le clergé presbytérien aux Têtes-rondes qui composoient le parti national de ce tems-là. Cette union étoit si naturelle & si conforme aux principes généraux de la politique, qu’il eût fallu des circonstances tout-à-fait extraordinaires pour la prévenir ou pour la rompre.
Les événemens que cette querelle a fait naître, sont connus de tout le monde : elle fut d’abord fatale au roi, ensuite au parlement. Après des troubles & des révolutions sans nombre, la famille royale fut rétablie, & le gouvernement remis sur l’ancien pied. La catastrophe sanglante du pere ne corrigea point le fils : Charles II suivit le plan de Charles I ; mais il s’y prit dans les commencemens avec plus de secret & plus de circonspection. C’est alors que s’élevèrent les Whigs & les Torys, deux nouvelles factions, qui depuis ce tems n’ont jamais cessé de brouiller & de déchirer notre état.
Quelle est la nature & le caractere distinctif de ces deux partis ? Il n’y a peut-être point de question plus difficile à décider : elle