afin de produire cette espece de commerce, & cette circulation si avantageuse à la société ; toutes les promesses & toutes les conventions doivent être remplies soigneusement pour établir cette confiance mutuelle si propre à procurer le bonheur de l’humanité.
Examinez les ouvrages qui traitent des loix naturelles, & vous trouverez que de quelque principe que les auteurs parlent, les besoins & l’utilité de tous sont toujours l’objet & la derniere raison de leurs axiomes. Un aveu aussi uniforme doit avoir plus d’autorité que les systêmes, les plus recherchés.
En effet, quelle autre raison les auteurs pourroient-ils donner du mien, & du tien, puisque la nature grossiere n’a pu faire aucune de ces distinctions ? Les choses qui en font l’objet, nous sont absolument étrangeres, elles sont entiérement séparées de nous ; & il n’y a que l’avantage de la société générale qui puisse y établir une relation entre elles & nous.
Le bien de la société peut quelquefois exiger des regles de justice particulieres à de