galanterie[1], & sans jalousie. Par la même raison la méthode que les Italiens & les Espagnols suivoient il y a un siecle, (car actuellement les choses ont bien changé ;) étoit la plus mauvaise de toutes, parce qu’elle favorisoit à la fois & la galanterie & la jalousie.
La différence des mœurs nationales n’agit pas seulement sur un sexe ; l’idée d’un mérite personnel dans les hommes doit varier aussi au moins à l’égard de la convention, du maintien & de l’humeur. Une nation, où les hommes vivent séparés des femmes, donnera naturellement la préférence à la prudence : celle, où l’un & l’autre sexe vivra familierement ensemble, préférera la gaieté.
- ↑ Par le mot de galanterie on entend ici les attachemens amoureux, & non cette complaisance & cette déférence que l’on a en Angleterre pour les femmes, autant qu’en tout autre pays du monde.
Anglois ne le sont aujourd’hui, les femmes de qualité, pour retenir leurs amans, avoient imaginé un nom de reproche qu’on appliquoit à ceux qui n’étoient point délicats dans leurs amours ; elles les appeloient Ancillarioli. Voyez Seneca de beneste. Lib. I, cap. 9. Martial. Épig. Lib. 12. Ep. 58.