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De La Religion.

pays[1]. Les dieux immortels ne valent pas les Sueves, disoit à César une nation de la Germanie[2].

Les dieux, ma chere fille, ont infligé aux hommes de grands maux ; mais les hommes, à leur tour ont fait beaucoup de mal aux dieux : c’est le discours que Dione tient à Vénus, blessée par Diomede[3]. Il n’y a qu’à ouvrir le premier auteur classique qui vous tombe sous les mains, pour voir des portraits tout aussi grossiers de ces sortes de divinités. Longin a bien raison de dire que de pareilles idées, prises à la lettre, sont un véritable athéïsme[4].

Quelques auteurss[5] ont marqué leur surprise de ce que les impiétés d’Aristophane non-seulement ayent été tolérées, mais représentées & applaudies sur le théâtre

  1. Herodot. lib. I.
  2. César, Commens, de bello Gallico, lib. IV.
  3. Hom. Iliad. lib. IX.
  4. Cap. VII.
  5. Le Pere Brumoy, Théatre des Grecs ; & Fontenelle, Histoire des Oracles.