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De l’Histoire naturelle.

qui dégourdiront leurs facultés, qui accéléreront la marche de leur intelligence, les mettront en état de remonter du spectacle de la nature jusques à la premiere cause. Ou bien il le découvrira à eux d’une façon plus directe & plus immédiate, peut-être aussi se servira-t-il de ces deux moyens à la fois.

Quand ce ne seroient ici que des hypotheses, il en résulteroit toujours trois conséquences. 1. Que M. Hume n’a pas épuisé toutes les possibilités. 2. Que mon hypothese est pour le moins aussi bonne que la sienne. 3. Qu’elle découle d’un principe solide, incontestable, & que lui-même n’ose pas contester ; tandis que la sienne n’est bâtie que sur l’idée vague d’hommes existans, sans que l’on sache, ni depuis quand, ni comment, ni pourquoi.

Mais lorsque je rapproche ces notions, qu’une saine philosophie me suggere, des relations de l’histoire, il me semble voir disparoître tout ce que l’on y pouvoit soupçonner de simplement hypothétique ; tout ce que l’on pouvoit ne prendre que pour des