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De l’Histoire naturelle.

M. Hume, par le seul sentiment raisonnable qu’il y ait sur cette matiere. Se peut-il que cette histoire, ce peuple, cette religion aient paru des phénomenes indifférens à un philosophe qui prétend découvrir les premieres idées que les hommes se sont formées de la divinité ? pouvoit-il se promettre de réussir dans ses recherches en négligeant cette source, & en ne puisant que dans des sources suspectes ?

Il est vrai que M. Hume lui-même ne semble pas faire beaucoup de fonds sur ces prétendus argumens historiques ; il ne les touche que fort légérement ; il ne s’en sert que pour se ménager une transition aux preuves tirées de la philosophie, qui lui paroissent victorieuses & triomphantes.

Avant de les examiner, faisons cette remarque générale : que lorsqu’il s’agit d’un fait, on ne sauroit assez se mettre en garde contre de petites probabilités, fondées sur des analogies toujours très-imparfaites, & souvent fort trompeuses. Je conçois qu’une chose pouvoit ou devoit se passer ainsi donc elle n’a pu se passer autrement : rien de plus