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De L’Éditeur.

L’Editeur[1]s’est contenté seulement de mettre, sous divers endroits des derniers Essais qui sont les plus scabreux, quelques notés abrégées où l’on trouvera plutôt des ouvertures & des principes de réponses, que des réponses proprement dites. Cependant, pour n’avoir rien à se reprocher, dans une affaire où il s’agit du bien public,

  1. Le Traducteur & l’Éditeur de ces Essais sont deux personnes différentes. Le premier, qui joint à des connoissances philosophiques très-profondes une intelligence parfaite de la langue angloise, avoit traduit fidèlement l’ouvrage de M. Hume sur l’original ; travail dont fort peu de personnes seroient capables. Mais, comme le françois n’étoit pas sa langue maternelle, il a confié son manuscrit, plus cependant par une modeste défiance que par un besoin essentiel, à un de ses amis, assez exercé dans l’art d’écrire, qui en a fait une révision suivie, & qui a pris occasion delà de mettre quelques remarques sous le texte. On espere, qu’à la faveur de ces soins réunis, & de ces précautions scrupuleuses, l’ouvrage ne fera effectivement pas indigne de l’attention des Lecteurs, à qui ces matières conviennent. Au reste, cette traduction n’étoit pas originairement destinée au Public : on y avoit travaillé uniquement pour faire connoître la Philosophie singuliere de M. Hume à un Homme illustre, avec lequel on avoit souvent eu l’honneur de s’en entretenir ; &, par cette raison, on s’étoit uniquement attaché à la clarté & à l’exactitude.