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vues des cordillères,

cette opinion, que lorsqu’un plus grand nombre de peintures mexicaines aura été consulté en Europe et en Amérique : car, je ne saurois le répéter assez, tout ce que nous avons appris jusqu’ici de l’ancien état des peuples du nouveau continent, n’est rien en comparaison des lumières qui seront répandues un jour sur cet objet, si l’on parvient à réunir les matériaux qui sont épars dans les deux mondes, et qui ont survécu à des siècles d’ignorance et de barbarie.

Le monument précieux que j’ai fait représenter sur la Planche viii[1], et qui avoit déjà été gravé à Mexico, il y a près de vingt ans, sert à confirmer une partie des idées que nous venons de développer sur le calendrier mexicain. Cette pierre énorme a été trouvée, au mois de décembre 1790, dans les fondations du grand temple de Mexitli, à la Plaza major de Mexico, à peu près soixante-dix mètres à l’ouest de la seconde porte du palais des vice-rois, et trente mètres au nord du marché des fleurs appelé Portal de las Flores, à la petite profondeur de cinq décimètres. Elle étoit placée de manière que la partie sculptée

  1. Planche xxiii de l’édition in-fol.