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vues des cordillères,

Quoique, dans toutes les parties de l’Empire mexicain, on se servît des mêmes signes, et qu’on les rangeât dans le même ordre, on observe cependant quelque différence dans le choix du signe solsticial et équinoxial placé à la tête du xiuhmolpilli, ou ligature des années. Les habitans de Tezcuco commençoient la grande année par acatl ; ceux de Téotihuacan, par calli les Toltèques, par tecpatl. On a révoqué en doute si, chez ces mêmes peuples, malgré la différence que nous venons d’indiquer, le premier jour de l’an eut constamment le signe cipactli : mais les fragmens de leurs annales historiques, conservés dans le musée de Boturini et dans la collection du père Pichardo, à Mexico, semblent indiquer que la variété des dates provient de l’époque à laquelle se faisoit l’intercalation des treize jours, et non de la différente manière de marquer le commencement du cycle.

Nous ignorons si les vingt signes des jours mexicains sont les restes d’une ancienne division du zodiaque en vingt-huit mansions lunaires, on si, avec les quatre signes de la nuit, dont les noms ne se retrouvent pas