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et monumens de l’amérique.

l’astronomie, ont fait connaître le calendrier mexicain. Les auteurs indiens traduisent ollin par mouvemens du soleil. Lorsqu’ils trouvent ajouté le nombre nahui, ils rendent nahui ollin par les mots soleil (tonatiuh) dans ses quatre mouvemens. Le signe ollin est figuré de trois manières : tantôt (Pl. xxxvn) comme deux rubans entrelacés, ou plutôt comme deux portions de courbes qui se croisent et qui ont trois inflexions sensibles à leurs sommets ; tantôt (Pl. xxiiin) comme le disque solaire entouré de quatre carrés, qui renferme les hiéroglyphes des nombres un (ce) et quatre (nahui) ; tantôt comme trois empreintes de pieds. Les quatre carrés faisoient allusion, comme nous l’exposerons plus bas, à la fameuse tradition des quatre âges ou quatre destructions du monde, arrivées les jours 4 tigre, nahui ocelotl ; 4 vent, nahui ehecatl ; 4 pluie, nahui quiahuitl ; et 4 eau, nahui atl, dans les années ce acatl, 1 canne ; ce tecpatl, 1 silex ; et ce calli, 1 maison. À ces mêmes jours répondoient à peu près les solstices, les équinoxes et les passages du soleil par le zénith de la ville de Ténochtitlan.

La représentation du signe ollin par trois