Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 2.djvu/14

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
7
et monumens de l’amérique.

doutes sur l’ancienneté de la constellation de la balance. On ne sauroit nier que les signes qui composent le zodiaque égyptien, chaldéen et grec, sont connus dans l’Inde depuis les temps les plus reculés ; et il est probable que, lorsque Jules-César ajouta la balance au zodiaque romain, il le fit en suivant les conseils de l’astronome Sosigènes[1] qui, né en Égypte, ne pouvoit pas ignorer les divisions de l’écliptique usitées dans l’Orient. On n’a pas besoin[2], d’ailleurs, de jeter des doutes sur la haute antiquité du signe de la balance, pour infirmer l’hypothèse hasardée d’après laquelle un temple de la Haute-Égypte a été construit plus de quatre mille ans avant notre ère.

Frappé de l’analogie qui existe entre les dénominations des nakchatras et celles de plusieurs signes du zodiaque tibétain et grec, j’ai examiné si les constellations, qui portent

  1. Butmann, dans Ideler, Hist. Unt., p. 372-378.
  2. Voyez un savant Mémoire de M. Visconti, inséré dans la traduction d’Hérodote de M. Larcher (2.e éd.), Tom. II, p. 576 ; et Visconti, Miscell, di Museo Pio-Clementino, Tom. VI, p. 25, note c.