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vues des cordillères,

terrain appartenant à leur couvent ; ils ont habite jadis une maison de campagne voisine, et ils m’ont assuré que, depuis 1750, et même avant cette époque, la maison de l’Inca a toujours été dans le même état qu’aujourd’hui. Il est probable qu’Ulloa a voulu représenter un monument restauré, et qu’il a supposé l’existence de murs intérieurs[1] partout où il a vu des amas de décombres ou des élévations accidentelles du terrain. Son plan n’indique ni la véritable forme des appartemens, ni les quatre grandes portes extérieures, qui nécessairement ont dû exister depuis la construction de l’édifice.

Nous avons déjà observé plus haut que le plateau de Quito se prolonge entre une double crête[2] de la Cordillère des Andes : il est séparé du plateau de Llactacunga et d’Hambato par les hauteurs de Chisinche et de Tiopullo, qui, semblables à une digue, s’étendent transversalement de la crête orien-

  1. Voyage historique de l’Amérique méridionale, Tom. I, p. 387, Pl. 18.
  2. Voyez Tom. I, p. 282, et mon Recueil d’Observations astronomiques, Vol. I, p. 309.