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et monumens de l’amérique.

à Caxamarca ; on ne doit aux derniers conquérans de la race de Manco-Capac que la construction des édifices dont nous trouvons aujourd’hui les ruines depuis la province de Caxamarca, limite méridionale de l’ancien royaume de Quito, jusqu’aux montagnes de los Pastos. Parmi ces édifices, un des plus célèbres et des mieux conservés est celui du Çallo ou Caïo, décrit par La Condamine, don Jorge Juan et Ulloa, dans leurs voyages au Pérou. Les descriptions de ces voyageurs sont très-imparfaites ; et le dessin qu’Ulloa a donné de la maison de l’Inca indique si peu le plan d’après lequel elle a été construite, qu’on seroit presque tenté de croire qu’il est purement imaginaire.

Lorsqu’au mois d’avril de l’année 1802, dans une excursion au volcan de Cotopaxi, nous visitâmes, M. Bonpland et moi, ces foibles restes de l’architecture péruvienne, je dressai les coupes qu’offre la Planche xxiv : de retour à Quito, je montrai mes dessins et la planche que renferme le voyage d’Ulloa à des religieux très-âgés de l’ordre de Saint-Augustin. Personne ne connoit mieux qu’eux les ruines du Callo, qui se trouvent sur un