Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/247

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
230
vues des cordillères,

manuscrit qui soit ainsi beau que les Codices Mexicani de Veletri et de Rome. Je ne doute cependant pas que beaucoup d’objets très-importans pour l’étude de l’histoire ne se trouvent encore entre les mains des Indiens qui habitent la province de Mechuacan, les intendances de Mexico, de Puebla et d’Oaxaca, la péninsule de Yucatan et le royaume de Guatimala. Ce sont là les contrées où les peuples sortis d’Aztlan étoient parvenus à une certaine civilisation ; et un voyageur qui, sachant les langues aztèque, tarasque et maya, sauroit gagner la confiance des indigènes, réuniront encore aujourd’hui, trois siècles après la conquête, et cent ans après le voyage du chevalier Boturini, un nombre considérable de peintures historiques mexicaines.

Le Codex Mexicanus du musée Borgia, à Velelri, est le plus beau de tous les manuscrits aztèques que j’ai examinés. Nous aurons occasion d’en parler dans un autre endroit, en donnant l’explication de la quinzième Planche.

Le recueil conservé à la bibliothèque royale de Berlin, renferme différentes peintures,