Page:Hugues - Lettre de Marianne aux républicains, 1871.djvu/6

Cette page a été validée par deux contributeurs.

crûment mon intime pensée ; mais, ce que je ne vous déguiserai pas plus longtemps, c’est la résolution que j’ai prise de vivre éternellement dans les bras de mon Adolphe ; les républicains m’ont toujours perdue depuis Napoléon qui vit de ses rentes en Angleterre jusqu’à Gambetta qui prend des bains en Espagne. Veuillez donc, grâcieux martyrs de ma cause, laisser aux partis royalistes le soin de mon salut. Ne travaillent-ils pas à la consolidation de l’édifice démocratique sous la surveillance auguste de mon favori qui, pour n’avoir pas écrit les Châtiments n’en a pas moins célébré les gloires de la monarchie constitutionnelle ?



Tels sont les arguments au moyen desquels je voudrais imposer silence aux ennemis de mon Adolphe, qu’ils s’appellent Garibaldi ou Victor Hugo, qu’ils aient été sifflés ou applaudis par cette majorité toute dévouée à ma cause.