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civiles possibles et imaginables. Quelques vieux locataires de la rue de Poitiers se demandent même ce qu’il deviendrait le jour où je ne serais plus là pour consoler sa vieillesse. Ne suis-je pas l’accomplissement de tous ses rêves ? n’est-ce pas moi qu’il cherchait à travers les portefeuilles ministériels du gouvernement de Louis Philippe ? n’est-ce pas en mon honneur qu’il faisait replacer sur sa colonne le premier Napoléon ? n’est-ce pas dans le seul but de me plaire qu’il a mis à la tête d’une armée française ce brave Canrobert qui m’a si bien sauvée en décembre 1851 ?



M. Adolphe Thiers (c’est le nom harmonieux du personnage en question) n’a passé dans le palais des rois que la moitié de son existence politique, ce qui parle assez haut en faveur de ses excellentes intentions ; aussi, ne suis-je pas encore parvenue à m’expliquer cette froideur que montrent à son égard certains hommes qui, comme