Page:Hugues - Lettre de Marianne aux républicains, 1871.djvu/19

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ne savent plus même aujourd’hui protester contre l’abus de la force.

Sont déserteurs ceux qui hésitant entre Paris et Versailles, n’osent arborer ni le drapeau de la Commune, ni le haillon blanc de Cathelineau.

Sont déserteurs ceux qui croient que la République a dit son dernier mot, que nous sommes vaincus, que la monarchie triomphe et que M. Thiers est son ministre.



Déserteurs de la République à votre poste !

La déesse au bonnet rouge n’a pas encore épuisé les traits qu’elle dirige contre les conspirateurs monarchiques ; la grande Marianne au cœur d’airain ne s’est pas encore agenouillée devant les organisateurs de la trahison ; les espérances des partis royalistes ne feront pas que les droits du peuple soient escamotés, si vous voulez vous grou-