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Synodes provinciaux de 1742.


Synode du Bas-Languedoc.


Ce jourd’hui, quinze mai mil ſept cent quarante-deux, étant aſſemblés en ſynode provincial au nombre de ſix paſteurs[1], quatre prédicateurs, & trente-ſix anciens, après avoir imploré le ſecours de Dieu, a été délibéré ce qui ſuit :

I.

Qu’on célébrera deux jours de jeûne afin de fléchir la juſte colère de Dieu irritée contre ce royaume, & peut-être plus contre nous que contre les catholiques romains. Le premier de ces jours ſera, moyennant Dieu, le 29e juillet, & le dernier le 28e octobre de cette année courante.

II.

Que Monſieur Joſeph ne pourra, du conſentement de nos égliſes, reſter hors de cette province que juſqu’au ſynode prochain, de la tenue

  1. Claris en avait été nommé modérateur, et Paul Rabaut modérateur-adjoint. «De tous les synodes où j’ai assisté, écrit Paul Rabaut, c’est celui dont j’ai été le plus content. Tout y fut fort tranquille, et j’espère qu’il en sera de même à l’avenir. Après la tenue du synode, nous fîmes le partage des quartiers. Monsieur Claris trouva à propos de n’en faire que trois dont nous prendrions chacun un : Monsieur Clément, Monsieur Vernezobre et moi ; et que lui et Monsieur Bétrine iraient un peu partout. Nous y consentîmes, mais nous en sommes bien fâchés, et je ne crois pas qu’il en arrive de même une autre année. Mon quartier commence à la Calmette (arrondissement d’Uzès, Gard) et finit à Saint-Pargoire (arrondissement de Lodève, Hérault), c’est-à-dire qu’il a 16 lieues de longueur. Ce qui m’encourage beaucoup, c’est que de temps en temps, j’ai lieu de me convaincre par mes propres yeux que le Seigneur bénit mon ministère. Je vois déjà une moisson abondante devant moi. » — Mss. Court, n°1, t. xiv, p. 149.