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NOTES.

avec une étendue de terrain assez vaste autour de l’usine ; c’est ainsi que cela se pratique en France, l’État n’est point propriétaire des fermes-écoles.


(B). Quels sont les traités élémentaires de chimie qui pourront guider la marche des personnes qui voudront étudier cette science ? Ces ouvrages ne manquent pas, nous n’avons que l’embarras du choix, les traités de Girardin, de Malagutti, de Regnault, de Boussingault…, etc. Quelques-uns de ces ouvrages sont les comptes rendus de leçons orales, professées aux ouvriers de l’industrie ; les préceptes de la science y sont démontrés d’une manière appropriée à des auditeurs qui n’ont pas fait de fortes études préparatoires ; mais les industries principales auxquelles s’appliquent plus spécialement ces traités, sont des industries qui ne sont guère représentées dans notre Colonie, dans laquelle une culture unique et spéciale absorbe tous les intérêts.

Il y a donc une étude nouvelle à faire pour le lecteur, une application toute spéciale à l’industrie locale. L’on m’a demandé quelquefois pourquoi je ne publierais pas moi-même un traité de chimie populaire, à l’usage des planteurs de la Réunion et de Maurice. Avec la réflexion on verra que ce travail est à peu près impossible. En outre des peines immenses qu’il demanderait a son auteur, des longues études qu’il nécessiterait et du temps fort long employé à le mûrir et à l’écrire, une fois achevé, où ce livre trouverait-il ses lecteurs ? Quatre à cinq cents planteurs l’achèteraient peut-être, mais à quelles conditions onéreuses ne faudrait-il pas livrer cet ouvrage, pour compenser les débours considérables qu’il nécessiterait ?

En France, lorsqu’un guide manque à de nouveaux besoins, un