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À LA CHIMIE AGRICOLE.

Le carbonate de chaux.

Le phosphate de chaux.

Et la silice.

Toutes ces matières sont d’une utilité incontestable dans la végétation ; elles entrent dans la constitution de la plante que nous avons prise pour exemple.

On ne les trouve pas toutes dans l’état de combinaison chimique que nous offrent les cendres, parce que la combustion et l’incinération les ont modifiées ; mais ce que l’on peut tenir pour certain, c’est que les principes fixes qui leur servent de bases se trouvent réunis dans la séve : l’action de la chaleur ne peut transformer ni la potasse, ni la chaux, ni la silice.

La potasse, base des trois premiers sels, est un élément indispensable aux végétaux terrestres, comme la soude est l’élément indispensable aux végétaux marins. La terre, le sol, renferme cet alcali en assez forte proportion ; mais il y existe dans un état de combinaison telle, que les plantes ne peuvent se l’assimiler, si le sol n’a pas été préalablement modifié pendant un long espace de temps, par l’action de l’air, de l’humidité et de la chaleur réunies, qui désagrégent le terrain ; de là encore une des nécessités du sarclage, des labours répétés, qui renouvellent les surfaces au contact de l’atmosphère.

Si l’on défriche une forêt, l’on pourra pendant plusieurs années avoir de belles récoltes de graminées, blé, canne ou maïs, sur le même terrain, sans lui donner des engrais ; l’action du temps y aura accu-