Page:Hugoulin - Introduction à la chimie agricole, application des principes de la chimie à la culture de la canne à sucre.djvu/68

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
64
INTRODUCTION

vante, car la pression des cylindres n’enlève pas toute la partie aqueuse de la canne, tant s’en faut. Or, vous achetez à grand prix du guano, du poisson avarié, des poudrettes, etc. Dans ces divers engrais, le kilogramme d’azote vous revient au prix de 3, 4, 5 fr., et quelquefois davantage, suivant la pureté des engrais ou la manière dont ils sont préparés. C’est donc une valeur de 15, 20 ou 25 fr. que représente l’azote contenu dans les deux tonnes et demie de charbon, suivant le terme de comparaison qu’on lui donne ; et si l’on observe que dans la bagasse les substances qui accompagnent l’azote sont exactement celles qui conviennent à la culture de la canne, puisqu’elles en constituaient la nature intime, on ne pourra disconvenir que c’est l’engrais qui doit, à priori, nous paraître le mieux convenir à cette culture.

Ne le prendriez-vous que comme l’équivalent de toutes les autres substances végétales qui forment la base du fumier de ferme, on ne peut disconvenir que la quantité considérable de bagasse produite par l’industrie sucrière représenterait un capital énorme de fumier de ferme. L’on peut maintenant donner l’explication des expériences faites par MM. B… et L… Ils ont employé des quantités de guano égales ; mais M. B… a mêlé le guano d’une partie égale de fumier de ferme, quand M. L… employait le guano seul ; en d’autres termes, M. B… donnait pour aliment à ses cannes de l’azote, de l’humus et les autres principes indispensables à la canne ; M. L…, au contraire, ne