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À LA CHIMIE AGRICOLE.

ler mathématiquement les quantités et la composition.

Nous avons vu, dans la nutrition des animaux, que ceux-ci absorbent des quantités plus ou moins considérables d’aliments. Ces aliments fournissent, dans le canal intestinal, leurs éléments premiers au sang, puis sont rejetés sous forme d’excréments. Or, ces excréments ne contiennent plus guère que les principes qui n’ont pas servi à l’assimilation. Mais si l’alimentation est fort azotée, comme l’est habituellement celle des animaux carnivores, comme l’est celle de l’homme habitant nos villes, qui consomme en abondance la chair des animaux, les excréments retiennent encore beaucoup d’azote qui n’a pas servi à la nutrition ; aussi ces excréments seront des engrais de plus grande valeur que ceux de l’habitant des campagnes, dont la nourriture plus végétale est moins substantielle. Mais tout l’azote absorbé par l’acte de la nutrition ne reste point dans l’animal, normalement même ; lorsque ce dernier a atteint toute sa croissance, il doit rendre chaque jour, à poids égal, toutes les substances qu’il a consommées.

Eh bien, nous avons vu aussi dans la circulation du sang qu’il est des organes épurateurs qui lui enlèvent les principes inutiles ; si quelques glandes lui enlèvent de l’azote à l’état d’ammoniaque, facile à percevoir par l’odorat dans la transpiration des aisselles, par exemple, il est d’autres glandes d’un volume plus considérable, dont les fonctions ne sont pas su-