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INTRODUCTION

les produits gazeux, formés pendant la calcination, sous une cloche en verre ; il nous sera facile alors de soumettre ces gaz à l’analyse dans nos laboratoires.

Il restera dans le canon de fusil comme il est resté dans le creuset de l’opération précédente, un fragment de charbon.

Ce fragment de charbon n’est pas uniquement composé de carbone, car si nous calcinons de nouveau les résidus des deux opérations, mais cette fois-ci en n’entravant pas l’action de l’air, au contraire le laissant agir librement, en faisant l’opération dans un creuset ou une marmite de fonte propre et ouverte, le charbon se consumera, brûlera, et il ne restera plus qu’une petite quantité de substance grisâtre en poudre, ce sont les cendres.

Voilà donc tous les éléments de notre analyse réunis.

Par la dessiccation à l’air, la canne a perdu de l’eau.

Par calcination dans le creuset ou canon de fusil, elle a laissé dégager ses matières gazeuses.

Il est resté dans l’appareil du charbon. Ce charbon calciné à l’air libre nous a donné des cendres.

Il ne nous reste donc qu’à analyser ces matières gazeuses et les matières fixes qui constituent la cendre, pour en connaître la nature d’abord, les quantités ensuite. N’est-il pas évident que si nous connaissons aussi par l’analyse la nature du terrain que l’on voudrait exploiter pour la culture de la canne à sucre,