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À LA CHIMIE AGRICOLE.

four ou d’une étuve, nous n’aurons plus dans ce fragment de canne que les matériaux constitutifs solides. Dans cet état, nous mettrons ce fragment dans un creuset fermé, dans une marmite de fer au besoin, en ayant soin de l’enterrer complétement dans du sable, afin que l’air ne puisse avoir accès dans cet ustensile et action sur la canne. Nous soumettrons cet appareil fort simple à l’action d’une température élevée jusqu’au rouge ; nous laisserons refroidir après calcination complète. Au lieu du fragment de canne, nous trouverons un fragment de charbon très-léger, mais qui, de même que le charbon employé dans nos ménages, conservera exactement la forme du végétal qui lui a donné naissance.

Ainsi donc, le végétal, la canne à sucre si vous le voulez, est formé par un squelette solide de charbon. C’est entre les mailles, les pores de ce squelette que circule dans des conduits appropriés, dans des cellules qui le tiennent en réserve, le suc sucré, que nous lui demandons pour nos usages.

Dans une seconde opération, nous calcinerons un nouveau fragment de canne, non plus dans un appareil ouvert, mais dans un vase clos, de telle façon que les produits de la combustion puissent se recueillir, comme l’on fait pour la production du gaz de l’éclairage extrait de la houille ou du bois résineux.

Cette opération pourra être faite dans un canon de fusil si l’on veut, dont l’extrémité ouverte sera munie d’un tube à dégagement, qui permettra de recueillir