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INTRODUCTION

la plante ; la plante à son tour prend une végétation luxuriante par la nourriture que lui donne l’animal.

L’homme et les animaux, à quelque degré qu’ils appartiennent, vivent autant par la respiration que par les aliments ; bien plus si les animaux peuvent, pendant des espaces de temps plus ou moins prolongés, supporter la diète absolue d’aliments, ils ne peuvent sans danger de mort supporter l’absence de l’air pendant un temps fort limité, surtout dans les classes supérieures de l’échelle animale. Ainsi en est-il des végétaux : l’air atmosphérique est le premier aliment de tous ; pour quelques plantes même il est le seul aliment. Il est utile de connaître le mécanisme et les phénomènes de la respiration dans les deux grandes classes des êtres vivants, pour arriver ensuite plus facilement aux déductions à tirer de cette fonction dans l’économie agricole.

L’air atmosphérique qui entoure notre globe jusqu’à la hauteur assez restreinte de 12 ou 15 lieues, se compose spécialement de deux gaz :

L’oxygène en proportion de 1 volume ; L’azote en proportion de 4 volumes.

On y trouve encore une quantité, toujours minime, mais variant suivant les circonstances de localité, de saison, etc., de gaz acide carbonique, composé lui-même de charbon et d’oxygène combinés ; on y trouve encore de la vapeur d’eau ; cette vapeur constitue l’humidité plus ou moins considérable de l’air ; on y trouve enfin une quantité très-minime d’ammoniaque,