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pâlissent, les femmes joignent les mains, quelques-unes se trouvent mal…

La nouvelle n’est que trop véridique. À peine l’ivrogne mettait-il les pieds dans sa maison, où étaient restés quelques membres de la famille, qu’il s’écriait : « La poitrine m’ouvre ! la poitrine m’ouvre ! bandez-moi la poitrine !… » Il s’étreint avec une rage folle ; il se roule par terre, blasphémant et hurlant : la poitrine m’ouvre !… Il mourait en un instant.

Le misérable avait fui la miséricorde de Dieu qui le voulait à l’église, il avait rencontré, chez lui, sa justice qui l’y attendait, prompte, implacable, pour sanctionner le sermon.