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des chercheurs, notamment de Le Clerc, qui publia en Hollande, en 1709, les fragments retrouvés de Ménandre. Pierre Pelhestre, de Rouen, l’homme qui avait tout lu, ce dont le grondait l’honnête archevêque Péréfixe, affirmait qu’on retrouverait la plupart des poëmes d’Eschyle dans les librairies (bibliothèques) des monastères du Mont-Athos, de même qu’on avait retrouvé les cinq livres des Annales de Tacite dans le couvent de Corwey, en Allemagne, et les Institutions de Quintilien dans une vieille tour de l’abbaye de Saint-Gall.

Une tradition, contestée, veut qu’Évergète II ait rendu à Athènes, non l’exemplaire original d’Eschyle, mais une copie, en laissant, comme dédommagement, les quinze, talents.

Indépendamment du fait Évergète et Omar que nous avons rappelé, et qui, très-réel au fond, est peut-être légendaire dans plus d’un détail, la perte de tant de belles œuvres de l’antiquité ne s’explique que trop par le petit nombre des exemplaires. L’Egypte, en particulier, transcrivait tout sur le papyrus. Le papyrus, étant très cher, devint très-rare. On fut réduit à écrire sur poterie. Casser un vase, c’était casser un livre. Vers le temps où Jésus-Christ était peint sur les murailles, à Rome, avec des sabots d’âne et cette inscription : Le Dieu des chrétiens ongle d’âne, au