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VII


Eschyle est disproportionné. Il a de l’Inde en lui. La majesté farouche de sa stature rappelle ces vastes poëmes du Gange qui marchent dans l’art du pas des mammouths, et qui, parmi les iliades et les odyssées, ont l’air d’hippopotames parmi des lions. Eschyle, admirablement grec, est pourtant autre chose que grec. Il a le démesuré oriental.

Saumaise le déclare plein d’hébraïsmes et de syrianismes, hebraismis et syrianismis. Eschyle fait porter le trône de Jupiter par les Vents, comme la Bible fait porter le trône de Jéhovah par les Chérubins, comme le Rig-Véda fait porter le trône d’Indra par les Marouts. Les vents, les