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SHAKESPEARE.

terminait par les Isthmiastes ; Persée, dont le nœud était les Phorcydes ; Etna, qui avait pour prologue les Femmes Etnéennes ; Iphigénie, qui se dénouait par la tragédie des Prêtresses ; l’Éthiopide, dont les titres ne se retrouvent nulle part ; Penthée, où étaient les Hydrophores ; Teucer, qui s’ouvrait par le Jugement des armes ; Niobé, qui commençait par les Nourrices et s’achevait par les Gens du cortège ; une trilogie en l’honneur d’Achille, l’Iliade tragique, composée des Myrmidons, des Néréides et des Phrygiens ; une en l’honneur de Bacchus, la Lycurgie, composée des Édons, des Bassarides et des Jeunes hommes.

Ces quatorze trilogies à elles seules donnent un total de cinquante-six pièces, si l’on réfléchit que toutes à peu près étaient des tétralogies, c’est-à-dire des drames quadruples, et se terminaient par une satyride. Ainsi l’Orestie avait pour satyride finale Protée, et les Sept Chefs devant Thèbes avaient le Sphinx.

Ajoutez à ces cinquante-six pièces une trilogie probable des Labdacides ; ajoutez des tragédies, les Égyptiens, le Rachat d’Hector, Memnon, rattachées sans doute à des trilogies ; ajoutez toutes ces satyrides, Sisyphe transfuge, les Hérauts, le Lion, les Argiens, Amymone, Circé, Cercyon, Glaucus Marin, comédies où était le rire de ce génie farouche.