Dans ma bonne Allemagne, avec mes bons parents !
Comme, ma sœur et moi, nous courions dans les herbes !
Et puis des paysans passaient, traînant des gerbes ;
Nous leur parlions. C’était charmant. Hélas ! un soir,
Un homme vint, qui dit : — Il était tout en noir,
Je tenais par la main ma sœur, douce compagne. —
« Madame, vous allez être reine d’Espagne. »
Mon père était joyeux et ma mère pleurait.
Ils pleurent tous les deux à présent. — En secret
Je vais faire envoyer cette boîte à mon père,
Il sera bien content. — Vois, tout me désespère.
Mes oiseaux d’Allemagne, ils sont tous morts ;
On m’empêche d’avoir des fleurs de mon pays.
Jamais à mon oreille un mot d’amour ne vibre.
Aujourd’hui je suis reine. Autrefois j’étais libre !
Comme tu dis, ce parc est bien triste le soir,
Et les murs sont si hauts, qu’ils empêchent de voir.
— Oh ! l’ennui ! —
Qu’est ce bruit ?
Ce sont des lavandières