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Don Guridan approche avec trois révérences, et vient baiser en soupirant la main de la reine, qui le laisse faire d’un air indifférent et distrait. Puis il retourne à sa place, à côté du siége de la camerera mayor.
Don Guritan, en se retirant, bas à Casilda.

Bonjour, comte !La reine est charmante aujourd’hui !

Casilda, le regardant s’éloigner.

Oh ! le pauvre héron ! près de l’eau qui le tente,
Il se tient. Il attrape, après un jour d’attente,
Un bonjour, un bonsoir, souvent un mot bien sec,
Et s’en va tout joyeux, cette pâture au bec.

La Reine, avec un sourire triste.

Tais-toi !

Casilda.

Tais-toi !Pour être heureux, il suffit qu’il vous voie !
Voir la reine, pour lui cela veut dire : — joie !

S’extasiant sur une boîte posée sur le guéridon.

Oh ! la divine boîte !

La Reine.

Oh ! la divine boîte !Ah ! j’en ai la clef là.

Casilda.

Ce bois de calambour est exquis !