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La Duègne.

Nous jugeons, car toujours le beau fait peur au laid,
La sultane à l’esclave et le maître au valet.
La vôtre est, à coup sûr, fort belle.

Don César.

La vôtre est, à coup sûr, fort belle.Je m’en flatte.

La Duègne, faisant une révérence pour se retirer.

Je vous baise la main.

Don César, lui donnant une poignée de doublons.

Je vous baise la main.Je te graisse la patte.
Tiens, vieille !

La Duègne, empochant.

Tiens, vieille !La jeunesse est gaie aujourd’hui !

Don César, la congédiant.

Tiens, vieille ! La jeunesse est gaie aujourd’hui !Va.

La Duègne, révérences.

Si vous aviez besoin… J’ai nom dame Oliva.
Couvent San-Isidro. —

Elle sort. Puis la porte se rouvre, et l’on voit sa tête reparaître.

Couvent San-Isidro. —Toujours à droite assise.
Au troisième pilier en entrant dans l’église.

Don César se retourne avec impatience. La porte retombe ; puis elle se rouvre encore, et la vieille reparaît.

Vous la verrez ce soir ! monsieur, pensez à moi
Dans vos prières.

Don César, la chassant avec colère.

Dans vos prières.Ah !