Les ramassent, — mon cher, laisse-les ramasser.
Ne sois pas un mortel de trop farouche approche.
Si même ils en prenaient quelques-uns dans ta poche,
Sois indulgent. Ce sont des hommes comme nous.
Et puis il faut, vois-tu, c’est une loi pour tous,
Dans ce monde, rempli de sombres aventures,
Donner parfois un peu de joie aux créatures.
Tous ces gens-là seront peut-être un jour pendus !
Ayons donc les égards pour eux qui leur sont dus !
— Va-t’en.
Quand il a de l’argent, d’en faire un bon usage.
J’ai de quoi vivre au moins huit jours ! Je les vivrai.
Et, s’il me reste un peu d’argent, je l’emploierai
À des fondations pieuses. Mais je n’ose
M’y fier, car on va me reprendre la chose.
C’est méprise sans doute, et ce mal adressé
Aura mal entendu, j’aurai mal prononcé…