Page:Hugo - Ruy Blas, édition 1839.djvu/172

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Don César.

Comptez, seigneur !Pour qui me prends-tu ?

Admirant la rondeur du sac posé sur la table.

Comptez, seigneur ! Pour qui me prends-tu ?Le beau ventre !

Le Laquais, insistant.

Mais…

Don César.

Mais… Je me fie à toi.

Le Laquais.

Mais… Je me fie à toi.L’or est en souverains.
Bons quadruples pesant sept gros trente-six grains,
Ou bons doublons au marc. L’argent, en croix-maries.

Don César ouvre la sacoche et en tire plusieurs sacs pleins d’or et d’argent, qu’il ouvre et vide sur la table avec admiration ; puis il se met à puiser à pleines poignées dans les sacs d’or et remplit ses poches de quadruples et de doublons.
Don César, s’interrompant, avec majesté.
À part.

Voici que mon roman, couronnant ses féeries,
Meurt amoureusement sur un gros million.