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Le Comte de Camporeal, désignant le marquis de Priego et remettant le papier à Ruy Blas

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Monsieur le duc, — au nom de tous les deux, — voici
Notre démission de notre emploi.

Ruy Blas, prenant le papier, froidement.

Notre démission de notre emploi.Merci.
Vous vous retirerez, avec votre famille,

À Priego.

Vous, en Andalousie, —

À Camporeal.

Vous, en Andalousie, —Et vous, comte, en Castille.
Chacun dans vos États. Soyez partis demain.

Les deux seigneurs s’inclinent et sortent fièrement, le chapeau sur la tête. Ruy Blas se tourne vers les autres conseillers.

Quiconque ne veut pas marcher dans mon chemin
Peut suivre ces messieurs.

Silence dans les assistants. Ruy Blas s’assied à la table sur une chaise à dossier placée à droite du fauteuil royal, et s’occupe à décacheter une correspondance. Pendant qu’il parcourt les lettres l’une après l’autre, Covadenga, Arias et Ubilla échangent quelques paroles à voix basse.
Ubilla, à Covadenga, montrant Ruy Blas.

Peut suivre ces messieurs.Fils, nous avons un maître.
Cet homme sera grand.

Don Manuel Arias.

Cet homme sera grand.Oui, s’il a le temps d’être.