Camporeal perçoit l’impôt des huit mille hommes,
L’almojarifazgo, le sel, mille autres sommes,
Le quint du cent de l’or, de l’ambre et du jayet.
Vous qui me regardez de cet œil inquiet,
Vous avez à vous seul, grâce à votre manège,
L’impôt sur l’arsenic et le droit sur la neige ;
Vous avez les ports secs, les cartes, le laiton,
L’amende des bourgeois qu’on punit du bâton,
La dîme de la mer, le plomb, le bois de rose !… —
Moi, je n’ai rien, messieurs. Rendez-moi quelque chose !
Oh ! le vieux diable ! il prend les profits les plus clairs.
Excepté l’Inde, il a les îles des deux mers.
Quelle envergure ! Il tient Mayorque d’une griffe
Et de l’autre il s’accroche au pic de Ténériffe !
Moi, je n’ai rien !
Il a les nègres !
Me plaindre bien plutôt. Il me faut les forêts !