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Scène QUATRIÈME.

RUY BLAS, DON GURITAN.
Don Guritan, repoussant son épée dans le fourreau.

J’en apporterai deux de pareille longueur.

Ruy Blas.

Monsieur, que signifie ?…

Don Guritan, avec gravité.

Monsieur, que signifie ?…En mille six cent cinquante,
J’étais très-amoureux. J’habitais Alicante.
Un jeune homme, bien fait, beau comme les amours,
Regardait de fort près ma maîtresse, et toujours
Passait sous son balcon, devant la cathédrale,
Plus fier qu’un capitan sur la barque amirale.
Il avait nom Vasquez, seigneur, quoique bâtard.
Je le tuai. —

Ruy Blas veut l’interrompre, don Guritan l’arrête du geste, et continue.

Je le tuai. —Vers l’an soixante-six, plus tard,
Gil, comte d’Iscola, cavalier magnifique,
Envoya chez ma belle, appelée Angélique,
Avec un billet doux, qu’elle me présenta,
Un esclave nommé Grifel de Viserta.
Je fis tuer l’esclave et je tuai le maître.