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Gubetta. Au diable les Borgia ! -et buvons !

Jeppo, bas à Maffio. Ce que j’aime dans ce Belverana, c’est qu’il n’aime pas les Borgia.

Maffio, bas. En effet, il ne manque jamais une occasion de les envoyer au diable avec une grâce toute particulière. Cependant, mon cher Jeppo…

Jeppo. Eh bien !

Maffio. Je l’observe depuis le commencement du souper, ce prétendu espagnol. Il n’a encore bu que de l’eau.

Jeppo. Voilà tes soupçons qui te reprennent, mon bon ami Maffio. Tu as le vin étrangement monotone.

Maffio. Peut-être as-tu raison. Je suis fou.

Gubetta, revenant et regardant Maffio de la tête aux pieds. Savez-vous, Monsieur Maffio, que vous êtes taillé pour vivre quatre-vingt-dix-ans, et que vous ressemblez à un mien grand-père, qui a vécu cet âge, et qui s’appelait comme moi Gil-Basilio-Fernan-Ireneo-Felipe-Frasco-Frasquito comte de Belverana ?