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LES MISÉRABLES. — JEAN VALJEAN.

— Plus que moi toujours.

— Eh bien, après ?

— Il faut que tu tâches de savoir où est allée cette noce-là ?

— Où elle va ?

— Oui.

— Je le sais.

— Où va-t-elle donc ?

— Au Cadran Bleu.

— D’abord ce n’est pas de ce côté-là.

— Eh bien ! à la Rapée.

— Ou ailleurs.

— Elle est libre. Les noces sont libres.

— Ce n’est pas tout ça. Je te dis qu’il faut que tu tâches de me savoir ce que c’est que cette noce-là, dont est ce vieux, et où cette noce-là demeure.

— Plus souvent ! voilà qui sera drôle. C’est commode de retrouver, huit jours après, une noce qui a passé dans Paris le mardi gras. Une tiquante[1] dans un grenier à foin ! Est-ce que c’est possible ?

— N’importe, il faudra tâcher. Entends-tu, Azelma ?

Les deux files reprirent des deux côtés du boulevard leur mouvement en sens inverse, et la voiture des masques perdit de vue « la roulotte » de la mariée.

  1. Tiquante, épingle.