— Et le marié ?
— Il n’y a pas de marié dans cette roulotte-là.
— Bah !
— À moins que ce ne soit l’autre vieux.
— Tâche donc de voir la mariée en te penchant bien.
— Je ne peux pas.
— C’est égal, ce vieux qui a quelque chose à la patte, j’en suis sûr, je connais ça.
— Et à quoi ça te sert-il de le connaître ?
— On ne sait pas. Des fois !
— Je me fiche pas mal des vieux, moi.
— Je le connais.
— Connais-le à ton aise.
— Comment diable est-il à la noce ?
— Nous y sommes bien, nous.
— D’où vient-elle, cette noce ?
— Est-ce que je sais ?
— Écoute.
— Quoi ?
— Tu devrais faire une chose.
— Quoi ?
— Descendre de notre roulotte et filer[1] cette noce-là.
— Pourquoi faire ?
— Pour savoir où elle va, et ce qu’elle est. Dépêche-toi de descendre, cours, ma fée[2], toi qui es jeune.
— Je ne peux pas quitter la voiture.
— Pourquoi ça ?