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— Ah ! continua-t-elle, vous avez un trou à votre chemise. Il faudra que je vous recouse cela.

Elle reprit avec une expression qui s’assombrissait peu à peu : Vous n’avez pas l’air content de me voir ?

Marius se taisait ; elle garda elle-même un instant le silence, puis s’écria :

— Si je voulais pourtant, je vous forcerais bien à avoir l’air content !

— Quoi ? demanda Marius. Que voulez-vous dire ?

— Ah ! vous me disiez tu ! reprit-elle.

— Eh bien, que veux-tu dire ?

Elle se mordit la lèvre ; elle semblait hésiter comme en proie à une sorte de combat intérieur. Enfin elle parut prendre son parti.

— Tant pis, c’est égal. Vous avez l’air triste, je veux que vous soyez content. Promettez-moi seulement que vous allez rire. Je veux vous voir rire et vous voir dire : Ah bien ! c’est bon. Pauvre monsieur Marius ! vous savez ! vous m’avez promis que vous me donneriez tout ce que je voudrais…

— Oui ! mais parle donc !

Elle regarda Marius dans le blanc des yeux et lui dit :

— J’ai l’adresse.

Marius pâlit. Tout son sang reflua à son cœur.

— Quelle adresse ?

— L’adresse que vous m’avez demandée !

Elle ajouta comme si elle faisait effort :

— L’adresse… vous savez bien ?

— Oui ! bégaya Marius.