sa possession, et la démocratie étant de bonne foi dans son attaque, la quantité d’épouvante qui se dégage des luttes sociales ne charge ni le roi, ni la démocratie. Un choc de principes ressemble à un choc d’éléments. L’océan défend l’eau, l’ouragan défend l’air ; le roi défend la royauté, la démocratie défend le peuple ; le relatif, qui est la monarchie, résiste à l’absolu, qui est la république ; la société saigne sous ce conflit, mais ce qui est sa souffrance aujourd’hui sera plus tard son salut ; et, dans tous les cas, il n’y a point à blâmer ceux qui luttent ; un des deux partis évidemment se trompe ; le droit n’est pas, comme le colosse de Rhodes, sur deux rives à la fois, un pied dans la république, un pied dans la royauté ; il est indivisible, et tout d’un côté ; mais ceux qui se trompent se trompent sincèrement ; un aveugle n’est pas plus un coupable qu’un vendéen n’est un brigand. N’imputons donc qu’à la fatalité des choses ces collisions redoutables. Quelles que soient ces tempêtes, l’irresponsabilité humaine y est mêlée.
Achevons cet exposé.
Le gouvernement de 1830 eut tout de suite la vie dure. Il dut, né d’hier, combattre aujourd’hui.
À peine installé, il sentait déjà partout de vagues mouvements de traction sur l’appareil de juillet encore si fraîchement posé et si peu solide.
La résistance naquit le lendemain ; peut-être même était-elle née la veille.
De mois en mois, l’hostilité grandit, et de sourde devint patente.
La révolution de juillet, peu acceptée hors de France par