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Tout en lisant la mère Plutarque arriva à cette phrase. Il était question d’un officier de dragons et d’une belle :

« … La belle bouda, et le dragon… »

Ici elle s’interrompit pour essuyer ses lunettes.

— Boudha et le Dragon, reprit à demi-voix M. Mabeuf. Oui, c’est vrai, il y avait un dragon qui, du fond de sa caverne, jetait des flammes par la gueule et brûlait le ciel. Plusieurs étoiles avaient déjà été incendiées par ce monstre qui, en outre, avait des griffes de tigre. Bouddha alla dans son antre et réussit à convertir le dragon. C’est un bon livre que vous lisez là, mère Plutarque. Il n’y a pas de plus belle légende.

Et M. Mabeuf tomba dans une rêverie délicieuse.