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Vive la grande République !
Paix à l’immensité du soir mystérieux !
Paix aux morts endormis dans la tombe stoïque !
Paix au sombre océan qui mêle sous les cieux
La plainte de Cayenne au sanglot de l’Afrique !

Souffrons ! le crime aura son tour.
Oiseaux qui passez, nos chaumières,
Vents qui passez, nos sœurs, nos mères,
Sont là-bas, pleurant nuit et jour ;
Oiseaux, dites-leur nos misères !
Ô vents, portez-leur notre amour !


Jersey, juillet 1853.